Bonjour, j'ai besoin de votre aide pour répondre aux questions ci-dessous de ce texte : Dans la vie, je ressentais toujours un décalage par rapport aux scènes q
Français
emmanuelebert
Question
Bonjour, j'ai besoin de votre aide pour répondre aux questions ci-dessous de ce texte :
Dans la vie, je ressentais toujours un décalage par rapport aux scènes qui se déroulaient devant mes yeux. L’impression que je n’étais pas dans le même film que les autres. Ce qui provoquait parfois chez moi des réactions inattendues.
Je revois une fête à la maison; tout le monde parle, il n’y a que des entendants, je suis isolée, comme toujours dans ces cas-là. Le mystère de la communication possible entre ces gens me laisse perplexe. Comment font-ils pour parler tous en même temps, le dos tourné, le corps dans n’importe quel sens? A quoi ressemblent leurs voix? Je n’ai jamais entendu la voix de ma mère, de mon père, de mes amis. Leurs lèvres bougent, leurs bouches sourient, s’ouvrent et se ferment avec une folle rapidité. J’observe de toutes mes forces, puis me lasse. L’ennui, profond, me reprend, le désert de l’exclusion. Soudain, un ami chanteur, Maurice Fanon, que mon oncle a invité pour la soirée, vient vers moi et m’offre une fleur. Je prends la fleur et je fonds en larmes. Tout le monde me regarde. Ma mère se demande ce qui m’arrive.
Au fond, qu’est-ce qui m’arrive? Je ne sais pas. Une émotion forte. Trop forte dans mon isolement? Je ne peux pas l’exprimer autrement qu’en pleurant? Le décalage entre eux et moi est tel, les situations, ce que font les personnages, sont si incompréhensibles? C’est possible.
Je me demande encore pourquoi j’ai pleuré devant cette fleur avec tant de force. J’aimerais le savoir, mais c’est indéfinissable.
J’ai fait beaucoup de cauchemars, c’est certain, entre zéro et sept ans. Tout ce que je ne comprenais pas dans la journée devait se bousculer dans ma tête. Les associations d’idées se faisaient en désordre.
Grâce soit rendue à mon père, qui m’a ouvert le monde à Vincennes et à Washington, à lui qui m’a dit:
«Viens, on va apprendre la langue des signes ensemble!»
Emmanuelle Laborit, Le Cri de la mouette, 1993.
5-Quel est l’effet produit par le présent, dans le reste de ce deuxième paragraphe? (1 point)
3-Quels sentiments successifs Emmanuelle éprouve-t-elle au cours de cette soirée? Justifiez vos réponses. (1 point)
4-Comment, longtemps après l’événement, l’auteur interprète-t-il ses larmes, ses cauchemars? (1 point)
6- En lisant ce récit, que découvre un lecteur entendant sur la vie des sourds? Quel message l’auteur veut-il donc transmettre?
SVP aidez-moi, Merci pour vos réponses.
Dans la vie, je ressentais toujours un décalage par rapport aux scènes qui se déroulaient devant mes yeux. L’impression que je n’étais pas dans le même film que les autres. Ce qui provoquait parfois chez moi des réactions inattendues.
Je revois une fête à la maison; tout le monde parle, il n’y a que des entendants, je suis isolée, comme toujours dans ces cas-là. Le mystère de la communication possible entre ces gens me laisse perplexe. Comment font-ils pour parler tous en même temps, le dos tourné, le corps dans n’importe quel sens? A quoi ressemblent leurs voix? Je n’ai jamais entendu la voix de ma mère, de mon père, de mes amis. Leurs lèvres bougent, leurs bouches sourient, s’ouvrent et se ferment avec une folle rapidité. J’observe de toutes mes forces, puis me lasse. L’ennui, profond, me reprend, le désert de l’exclusion. Soudain, un ami chanteur, Maurice Fanon, que mon oncle a invité pour la soirée, vient vers moi et m’offre une fleur. Je prends la fleur et je fonds en larmes. Tout le monde me regarde. Ma mère se demande ce qui m’arrive.
Au fond, qu’est-ce qui m’arrive? Je ne sais pas. Une émotion forte. Trop forte dans mon isolement? Je ne peux pas l’exprimer autrement qu’en pleurant? Le décalage entre eux et moi est tel, les situations, ce que font les personnages, sont si incompréhensibles? C’est possible.
Je me demande encore pourquoi j’ai pleuré devant cette fleur avec tant de force. J’aimerais le savoir, mais c’est indéfinissable.
J’ai fait beaucoup de cauchemars, c’est certain, entre zéro et sept ans. Tout ce que je ne comprenais pas dans la journée devait se bousculer dans ma tête. Les associations d’idées se faisaient en désordre.
Grâce soit rendue à mon père, qui m’a ouvert le monde à Vincennes et à Washington, à lui qui m’a dit:
«Viens, on va apprendre la langue des signes ensemble!»
Emmanuelle Laborit, Le Cri de la mouette, 1993.
5-Quel est l’effet produit par le présent, dans le reste de ce deuxième paragraphe? (1 point)
3-Quels sentiments successifs Emmanuelle éprouve-t-elle au cours de cette soirée? Justifiez vos réponses. (1 point)
4-Comment, longtemps après l’événement, l’auteur interprète-t-il ses larmes, ses cauchemars? (1 point)
6- En lisant ce récit, que découvre un lecteur entendant sur la vie des sourds? Quel message l’auteur veut-il donc transmettre?
SVP aidez-moi, Merci pour vos réponses.
1 Réponse
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1. Réponse karellastar
3- emmanuelle ressent successivement de la solitude, de la lassitude et de la tristesse
4-l'auteur interprete ses larmes et cauchemars de cette façon: il s'agit d'un moyen à elle d'evacuer ou de comprendre ce qu'elle n'arrivait pas à comprendre